Si les codecs sans compression rendent encore possible le transport de fax traditionnel sur des réseaux IP (G.711 passthrough), les codecs tels que le G.729 et le G.723.1 sont inadaptés à ce type de transmission de par leur conception dédiée exclusivement à la compression de la voix.
L’application la plus courante du T.38 est celle d’une communication où l’une des partie de trouve sur un réseau IP et l’autre sur le Réseau Téléphonique Commuté. Il est aussi parfaitement possible d’échanger des fax entre deux équipements d’un réseau IP par le T.38.
Bande passante optimisée
Lors qu’un fax est transmis sans T.38 au moyen du G.711, la bande passante consommée est alors de 64 kbits/s. En revanche, le T.38 est exactement adapté à la vitesse de transmission du fax qui est, au plus, de 14.400 bits/s. De plus le protocole de transmission des fax étant de type half-duplex, un seul canal est nécessaire en T.38 contre deux pour une transmission fax sur G.711.
Synchronisation d’horloges PCM
La transmission de fax nécessite des horloges d’une précision suffisante pour réaliser l’échantillonnage du signal à une fréquence de 8 kHz (fréquence d’encodage G.711 des réseaux commutés). Il arrive que certains adaptateurs de terminal utilisés en VoIP délivrent des horloges présentant une légère dérive ayant pour conséquence une saturation des mémoires tampon et des erreurs de transmission sur des fax contenant des images complexes ou ayant un nombre de pages conséquent.
Pertes de paquets
Le T.38 a été conçu pour compenser les éventuelles pertes de paquets IP grâce à la redondance des données transmises. Lorsqu’un paquet est envoyé, un, deux, trois ou davantage de paquets précédemment transmis peuvent être renvoyés (fax redundancy depth). La consommation en bande passante est alors augmentée mais reste inférieure à celle du G.711 tout en améliorant la qualité de la transmission.