Entretien avec Daria Koval, Responsable des achats chez Wildix
L’âge de la première grossesse recule depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, d’après Eurostat, les femmes européennes accouchent de leur premier enfant à l’âge de 30.7 ans, soit quatre ans de plus qu’il y a 30 ans..
Le principal facteur de ce changement est que les femmes souhaitent progresser dans leur carrière avant de se lancer dans la maternité.
Alors qu’aujourd’hui la technologie permet aux femmes d’assumer ces deux rôles, des idées archaïques profondément ancrées dans la pensée collective continuent de faire croire aux femmes qu’elles doivent obligatoirement choisir entre carrière et maternité.
Nous avons interviewé Daria Koval, Purchasing Manager ou Responsable des Achats et maman d’Olivia, à l’époque âgée de 2 mois.
Responsable du stock, des fournisseurs et de la qualité produit à l’échelle mondiale, Daria Koval occupe un poste stratégique dans la société. Des responsabilités qui l’ont mené à faire de fréquents voyages en Chine pour garder un oeil sur la chaîne de production, superviser la qualité mais aussi pour faire de la veille technologique destinée à l’acquisition de nouveaux produits. Des voyages qui l’ont poussé à retarder la mise en route d’un projet personnel : son bébé.
Arrivée dans la société à 20 ans et après 13 ans dédiés à sa carrière et à son évolution au sein du challenger des Telecom qu’est Wildix, Daria réalise qu’il est temps d’avoir un bébé et de ne plus repousser ce projet : “Le plus important était que je ne sois pas obligée de choisir entre poursuivre ma carrière et avoir un bébé. Je savais que, quoiqu’il arrive, la société me supporterait. Ainsi, je savais que je pourrais être mère mais aussi Purshasing Manager. Il me fallait juste être prête pour cette nouvelle aventure et surtout bien m’organiser car il était hors de question de faire des concessions, ni sur ma carrière, ni sur mon rôle de mère.”
Une grossesse productive
Il est d’une idée générale de croire que, dans tous les cas, la grossesse et les premiers mois du bébé sont compliqués et impactent négativement la productivité de la salariée. Daria nous partage : “J’ai travaillé pendant 8 mois depuis le bureau de Tallinn, fort heureusement, je n’ai pas rencontré de problème pendant ma grossesse. J’ai pu me rendre au bureau tous les jours. J’ai voyagé en Chine et à Barcelone pour le travail. Seul le dernier mois a demandé des ajustements. Mon corps fatigué réclamait des pauses et des changements de position plus fréquents, ainsi que des supports plus confortables. Je n’ai ainsi commencé à travailler depuis la maison que le neuvième mois. C’était plus facile physiquement. Je pouvais trouver une position confortable et utiliser mon ventre pour poser l’ordinateur et travailler depuis le fauteuil. Cela m’a beaucoup aidé.”
Un accouchement sans tracas, un retour au travail progressif et rapide.
Daria nous explique qu’elle a accouché le dimanche et avait travaillé la veille depuis chez elle. “4 jours après l’accouchement, de retour à la maison, j’ai ouvert mon ordinateur et j’ai commencé à répondre aux premiers emails. Le reste de la semaine, je dédiais déjà 2 à 3 heures par jour au travail. Deux mois, après je gère 100% de mon emploi.”
Pouponner et travailler : une option ?
Alors que dans de nombreux pays les femmes peuvent profiter d’un congé maternité allant de 12 à 52 semaines, nos interviewés sont unanimes. Veiller sur un nouveau né est magique et en même temps, si c’est la seule activité que l’on mène, est très vite ennuyant, répétitif et long.
Daria Koval nous explique : “Il faut savoir qu’un bébé, lors de ses premiers mois, dort énormément, ce qui nous permet de dégager du temps libre. J’ai la chance que ma société est mis à disposition des outils qui m’ont permis de m’occuper en travaillant depuis la maison, mais surtout à ne pas me sentir exclue. Le système UCC me permet de rester en contact avec les centaines de salariés de ma société et mes prestataires. Je peux ainsi mettre au profit de la société et de ce que j’ai construit durant ma carrière à travers les années mon temps libre de jeune maman.”
Daria nous confie : “Le moment d’allaitement est, à ma grande surprise, un moment calme où je peux passer mes appels. Olivia ne pleure pas et j’ai une main libre.”
Alors bien que les mamans chérissent ses premiers instants, elles nous confient toutes sans exception que les premières semaines, l’ennui peut très vite s’installer si leurs journées se limitent à s’occuper du bébé. Les interactions avec un bébé sont limitées. Alors avoir la chance de reprendre progressivement le travail devient un besoin.
Le rythme est cyclique et certes saccadé par la sieste de l’enfant mais Daria, comme Nathalie (que vous découvrirez dans notre prochain numéro), ont repris 100% de leur activité après 2 semaines d’ajustement et en modifiant leurs amplitudes horaires.
Daria Koval nous explique : “J’allaite mon enfant toutes les 2 à 3 heures mais ensuite, elle dort pour une durée de 2 à 3 heures. Je peux donc dédier ce temps au travail, et ainsi prendre des appels, répondre à mes emails, faire des conférences call. Je n’ai pas de programme prédéfini et la société est flexible sur les horaires. Je peux donc gérer mon temps et ainsi prendre un appel provenant d’Asie à 6h du matin, répondre à un email à 22 heures et ne pas être disponible à midi car j’allaite. La finalité est que le travail soit fait, que ma productivité est gérée à 100% simplement sur un rythme adapté à l’enfant. Tout le monde est content, mon enfant est en bonne santé et a l’attention de sa mère, et en parallèle, l’entreprise n’est pas impactée. N’aurait-elle pas été plus impactée par le coût et le temps de formation d’un remplacement maternité ? Grâce à la technologie, pouvoir assumer ces deux rôles m’a permis de me sentir heureuse et complète. Je suis productive sur les deux terrains. Au travail, je peux gérer mon équipe, superviser son travail. Mais je suis aussi productive à la maison et peut ainsi assister aux premiers sourires, aux premiers mouvements de ma fille. Elle a commencé à prendre ma main, à émettre des sons. Je sais que certaines femmes doivent faire appel à des babysitters, des crèches ou leur famille pour s’occuper de leur enfant. Je n’ai pas ce choix à faire. Je n’ai pas besoin de déléguer l’apprentissage et les besoins de mon enfant à un tiers. Je ne ressens aucune frustration.”
“C’est une chance. Je peux m’occuper de mon enfant et ma carrière ne pâtit pas de ma maternité et vice-versa. Je suis une mère et une Purchasing Manager.”
Le Conseil de Daria aux entreprises :
“Mon conseil serait aux entreprises de fournir les outils et de profiter des avantages des Communications Unifiées, ce qui limiterait l’appréhension des femmes d’avoir les deux : une carrière et un enfant. Car au final, une femme à qui l’on donne la possibilité d’avoir les deux fera le nécessaire pour être heureuse et donner le meilleur d’elle-même et de contribuer au succès de l’entreprise qui lui donne les moyens d’élever son enfant. C’est un cercle vertueux pour la société et l’employée. Le futur est déjà là et les entreprises devraient saisir cette opportunité.”.
25% des effectifs salariaux de Wildix sont composés de femmes âgées de moins de 30 ans. 80% de ces femmes n’ont pas encore d’enfants.
Steve OSLER, CEO de Wildix s’exprime sur le sujet :
“Les gens aiment travailler et les mères ne font pas exception. Forcer une nouvelle mère à renoncer à toutes ses interactions sociales au travail sous prétexte qu’elle soit enceinte est sexiste et archaïque. La décision finale quant au moment où il faut avoir un bébé et à la façon de mener sa vie après le nouveau-né ne devrait pas être dictée par l’entreprise pour laquelle elle travaille ou par la société. Bien sûr, cela n’est pas possible pour tous les postes de travail, mais ne devrait pas poser de problème pour le travail de bureaux. La possibilité de travailler de chez elles, auprès de leurs enfants, est parfaitement autorisée par la technologie moderne et doit être utilisée pleinement pour permettre une meilleure équilibre de la vie personnelle et professionnelle. Wildix représente la liberté des femmes de décider si et quand avoir un bébé, sans impact négatif sur leur carrière.”
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