Vos téléphones de bureau sont-ils écoutés ?

Les vulnérabilités de Yealink démontrent qu’en UCC, la sécurité est importante

Yealink vulnerabilities show how that in UCC, security matters

Pour le meilleur ou pour le pire, la collecte de données est une chose à laquelle beaucoup d’entre nous se sont habitués. Qu’il s’agisse de cookies sur les pages Web ou de suivi des termes de recherche, notre activité sur Internet est surveillée dans une certaine mesure, au point d’être acceptée par tous.

Cela dit, même si nous sommes habitués à ce niveau de suivi sur le Web, nous serions choqués d’apprendre qu’un suivi similaire est effectué sur les systèmes téléphoniques d’entreprise. Après tout, il est très inhabituel que les téléphones de bureau recueillent activement des données sur nous, notamment parce que, dans la plupart des entreprises, les appels vocaux sont le lieu d’échange de connaissances très confidentielles.

Que se passe-t-il s’il s’avère que votre système téléphonique permet de vous écouter activement ? 

Pire encore, que se passe-t-il si vous ne pouvez même pas savoir avec certitude qui se trouve à l’autre bout de la ligne ?

Préoccupations sur la sécurité de Yealink

Ces questions sont d’autant plus pertinentes pour les propriétaires d’entreprises qu’un rapport troublant concernant les téléphones du fournisseur chinois Yealink, notamment ses appareils T54W, a suscité des inquiétudes quant à la confidentialité et à la sécurité du matériel de l’entreprise.

Le 28 septembre de l’année dernière, le sénateur américain Chris Van Hollen (D-Md) a adressé une lettre au ministère américain du commerce faisant référence à un rapport réalisé par la société de conseil Chain Security. Dans ce rapport, Chain Security a relevé de nombreuses failles de sécurité dans les appareils Yealink, ainsi que de nombreuses fonctionnalités qui semblent recueillir intentionnellement les données des clients.

Plus inquiétant encore, le rapport de Chain Security conclut qu’il est « fort probable » que Yealink partage les informations de ses clients directement avec le gouvernement chinois, notamment par le biais de son hardware.

Cette collecte de données semble se produire principalement par la façon dont les téléphones Yealink s’interfacent avec les réseaux et les PC des entreprises. En effet, les appareils Yealink utilisent une plateforme de gestion des appareils (DMP) pour se connecter aux programmes exécutés sur le PC. Dans la plupart des cas, cela est parfaitement normal pour la grande majorité du hardware VoIP qui se connecte à un système basé sur un PC.

Ce qui est beaucoup moins normal, et même carrément alarmant, c’est le fait que le DMP (Data Management Plateform) de Yealink est alors capable d’enregistrer les appels vocaux et même de suivre l’historique web sur ce PC connecté – dans les deux cas à l’insu de l’utilisateur final.

Composants potentiels de Tracking

Selon le rapport de Chain Security, le DMP de Yealink « collecte et conserve l’IP du réseau étendu » de l’appareil de l’utilisateur final et peut enregistrer tout le trafic Web des appareils qui y sont connectés. Cela s’ajoute à la manière dont le DMP collecte les enregistrements d’appels effectués soit sur le téléphone, soit sur les appareils qui y sont connectés.

Tout cela mérite d’être souligné, notamment parce que le DMP de Yealink peut être exploité par un employé à distance de Yealink, qui peut utiliser la plateforme pour accéder à toutes les données collectées, qu’il s’agisse d’adresses IP, de trafic web ou d’enregistrements d’appels complets.

Plus inquiétant encore, en utilisant le DMP de Yealink, les employés à distance de Yealink peuvent activer l’enregistrement d’un appel actif  à volonté et conserver l’enregistrement par la suite.

Cet accès ne semble pas non plus être utilisé par Yealink de manière occasionnelle. Chain Security note également que pendant les « opérations normales », les téléphones Yealink communiquent avec les serveurs AliCloud contrôlés par la Chine, ce qui suggère un contrôle et une interception potentiels du type décrit ci-dessus.

Métaphoriquement parlant, il ne s’agit peut-être pas d’un véritable incendie, mais l’activité de surveillance combinée au contact avec le serveur fait certainement beaucoup de fumée. (Les choses deviennent encore plus suspectes si l’on considère les liens directs et établis de longue date de Yealink avec le gouvernement chinois et leur partage continu de données, rapporte également Chain Security).

Problèmes de sécurité plus généraux

Au-delà de ces problèmes, les appareils Yealink en question semblent présenter des failles de sécurité tout simplement évidentes, susceptibles de compromettre l’ensemble du serveur d’une entreprise. 

Chain Security souligne que les téléphones Yealink sont « préconfigurés pour accepter les informations d’identification pour la connexion et l’accès à l’appareil de 187 autorités de certification numérique « de confiance ». » En d’autres termes, totalement inconnus de l’utilisateur final, les appareils Yealink peuvent être accessibles par un nombre incroyable d’entités supplémentaires, ce qui signifie que si l’un de ces utilisateurs est compromis, il aura facilement accès aux réseaux des utilisateurs finaux de Yealink. 

Mais les hackers n’ont peut-être même pas besoin d’être une autorité « de confiance » de toute façon. L’accès inconnu à l’appareil est rendu encore plus difficile par son incapacité à se protéger contre les tentatives de connexion par brute force, ce qui signifie que les hackers sont tout à fait capables d’y accéder simplement en devinant les combinaisons nom d’utilisateur/mot de passe.

Comme si ces facteurs n’étaient pas suffisants, les appareils Yealink ne disposent pas de signatures numériques standard pour authentifier les modifications valides du micrologiciel. Par conséquent, si des acteurs externes obtiennent l’accès aux téléphones, ils peuvent instantanément écraser le logiciel actuel sur ceux-ci, à condition que le nouveau firmware soit compatible avec le matériel.

Cela signifie qu’un hacker peut facilement installer un micrologiciel qui surveille non seulement ce qui est enregistré sur le téléphone Yealink (en utilisant la collecte de données susmentionnée qu’il effectue), mais également l’activité sur l’ensemble du réseau de l’entreprise.

La ligne de fond des appareils Yealink

Nous nous retrouvons donc avec un téléphone capable d’enregistrer les appels, l’adresse IP et l’activité web – à tout moment et à l’insu de l’utilisateur final – et de communiquer ces données ailleurs. 

S’il est facile, voire proactif, de supposer que les données aboutiront chez Yealink ou même au gouvernement chinois, il est tout aussi possible que des agents totalement inconnus puissent exploiter les vulnérabilités de ces téléphones à leurs propres fins. Dans tous les cas, le résultat est loin d’être souhaitable pour toute entreprise.

De l’avis général, même à une époque où la collecte de données est prévisible, l’architecture de sécurité des téléphones Yealink permet une surveillance beaucoup plus importante que ce qu’une entreprise devrait accepter.

Des conclusions importantes

Bien que cela doit certainement servir d’avertissement pour toute personne intéressée par les téléphones Yealink en particulier, nous pouvons également tirer des conclusions plus larges en matière de sécurité.

Il faut d’abord noter qu’il serait ridicule d’utiliser cet exemple pour jeter le doute sur tout le hardware produit en Chine ; après tout, un très grand nombre d’appareils sont produits en Chine et sont loin de présenter ces problèmes.

Les questions les plus importantes sont celles de la sécurité et de la confiance en général. Comme le montre cet exemple, le matériel de communication a un potentiel incroyable d’intrusion dans votre vie privée, jusqu’à agir comme un dispositif de surveillance secret sur votre bureau.

Pour assurer votre sécurité, il est essentiel que vous puissiez faire confiance au fabricant des appareils VoIP. Le fournisseur doit être en mesure de démontrer non seulement l’efficacité de ses mesures de sécurité, mais aussi sa volonté de renoncer à son propre contrôle des appareils en dehors de l’application des mises à jour logicielles nécessaires.

Lorsque vous envisagez de faire appel à un nouveau fournisseur, il y a donc de nombreuses questions importantes à poser : par exemple, que vous dit votre fournisseur sur les paramètres de sécurité de son matériel ? Quel rôle le fournisseur joue-t-il dans la gestion de l’appareil après sa commercialisation ? Quels liens votre fournisseur entretient-il avec d’autres entités qui pourraient vouloir obtenir des informations sur votre entreprise ?

Avant tout, si un fournisseur conserve des éléments tels que l’accès permanent au DMP, il faut immédiatement tirer la sonnette d’alarme. Les capacités de contrôle à distance de cette manière sont, au mieux, une mauvaise conception de la sécurité, au pire, des tentatives actives d’exploration des données. 

Pour assurer la sécurité totale de votre entreprise, il est essentiel de peser ces facteurs comme tous les autres points de sécurité. Si vous ne pouvez pas faire confiance à votre fournisseur pour protéger votre vie privée, à quoi sert-il en tant que partenaire technologique ? Et s’il est évident qu’il partage des données avec un gouvernement impliqué dans la guerre de l’information, la situation devient encore plus problématique.

Lorsque vous évaluez vos options en matière de hardware ne vous contentez donc pas de considérer la sécurité en termes généraux. Il est tout aussi important de se demander dans quelle mesure vous pouvez faire confiance au fournisseur pour assurer votre sécurité ou, plus important encore, si le fournisseur lui-même constitue une menace potentielle pour la sécurité.

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TLS 1.2 et vous : Pourquoi vous devez mettre votre sécurité à jour

Si vous utilisez des appareils qui exécutent TLS 1.0 ou 1.1, il est impératif de les remplacer.

TLS 1.2 and You: Why You NEED to Upgrade Your Security

Les techniques de piratage devenant de plus en plus efficaces, il est essentiel que votre sécurité UCC soit constamment mise à jour pour rester dans la course. Cela vaut également pour l’un des systèmes les plus anciens de protection des réseaux de communication : TLS.

Abréviation de « Transport Layer Security » (Sécurité de la Couche de Transport), TLS est un protocole de sécurité qui rend les communications illisibles pour les personnes qui les interceptent – mais seulement s’il s’agit d’une version à jour. Il est essentiel de le préciser car, en raison de l’amélioration du piratage du code par les hackers, les versions les plus anciennes de TLS, 1.0 et 1.1, sont désormais vulnérables aux attaques.

Malheureusement, cela signifie que tous les appareils qui utilisent encore TLS 1.0 ou 1.1 mettent en péril la sécurité de l’ensemble de votre réseau. Comme de nombreux appareils utilisant ces versions ne peuvent pas être mis à jour, vous devez immédiatement remplacer tout matériel utilisant TLS 1.0 ou 1.1 par des modèles utilisant une version plus fiable, TLS 1.2.

Vous pouvez retrouver les appareils Wildix étant en fin de commercialisation en raison de problèmes TLS ici.

Pour expliquer pourquoi il est si crucial de mettre à jour tout matériel utilisant TLS 1.0/1.1, nous allons aborder le sujet plus en détail.

Qu’est-ce que TLS ?

TLS est une procédure de sécurité utilisée entre deux parties – un client et un serveur – lors de l’échange d’informations sur l’internet.

Cette procédure commence par l’identification du client et du serveur, puis l’accord sur un code privé et un code partagé à utiliser dans un processus appelé « handshake (poignée de main) ». Après cela, la connexion est sécurisée car le client et le serveur communiquent au moyen de techniques cryptographiques avancées, ce qui signifie qu’ils sont les seuls à pouvoir les comprendre.

En bref, TLS code les données en ligne de telle sorte que même si un hacker s’introduisait dans votre réseau pour écouter, il ne pourrait ni comprendre ni décoder vos informations. 

Qu’est-ce qui est différent dans TLS 1.2 ?

L’une des faiblesses inhérentes à TLS est que la sécurité qu’il offre se résume à un chiffrement sûr. De par sa conception, TLS n’est sûr que si ses codes ne peuvent être déchiffrés par une personne extérieure.

Malheureusement, c’est exactement le problème de TLS 1.0 et 1.1 : les codes de chiffrement créés par ces protocoles peuvent être décodés par une partie extérieure.

Le problème réside dans les méthodes de cryptage utilisées par TLS 1.0 et 1.1, en particulier un moyen de codage (appelé « algorithme de hachage ») connu sous le nom de SHA-1. À l’heure actuelle, les codes générés par SHA-1 peuvent être craqués avec des outils assez rudimentaires, ce qui signifie que les hackers peuvent potentiellement intercepter les conversations cryptées avec TLS 1.0 ou 1.1.

TLS 1.2 a été conçu pour corriger ce type de faille dans la cryptographie. Plutôt que d’utiliser SHA-1, TLS 1.2 utilise l’algorithme de hachage actualisé SHA-256, qui reste suffisamment complexe et sûr pour ne pas être piraté. 

En ce qui concerne la sécurité, la différence est non négligeable : TLS 1.2 utilise un cryptage qui ne peut pas être cassé, tandis que TLS 1.0 et 1.1 risquent toujours d’être exposés. En conséquence, Google Chrome et d’autres grands navigateurs ont suspendu leur prise en charge de TLS 1.0/1.1 au début de 2020, ce qui signifie qu’y accéder par le biais de dispositifs TLS obsolètes peut entraîner des problèmes de compatibilité.

Que pourrait-il se passer si je ne procède pas au remplacement ?

Le fait de laisser des dispositifs TLS 1.0/1.1 UCC sur votre réseau entraîne deux scénarios catastrophes.

Premièrement, les hackers ou autres intrus auront plus de facilité à s’immiscer dans les communications que vous envoyez sur Internet. En pratique, cela signifie que les hackers peuvent intercepter et décrypter des appels téléphoniques, des vidéoconférences ou des messages texte, ou se faire passer pour un véritable utilisateur de votre réseau et recevoir directement des communications de votre part.

Évidemment, l’un ou l’autre de ces scénarios peut facilement entraîner la fuite d’informations confidentielles, notamment d’informations d’entreprise, de mots de passe ou même de données financières. De plus, si l’un ou l’autre se produit, vous ne saurez même pas que vos messages sont interceptés, car si TLS est décrypté, il ne peut plus protéger votre système.

Deuxièmement, avec TLS 1.0/1.1, des entités extérieures à votre organisation peuvent s’enregistrer sur vos appareils UCC en obtenant les informations d’identification d’un appareil. Les retombées de cette faille de sécurité peuvent être immédiates. Une fois sur votre réseau, les hackers peuvent utiliser vos appareils pour passer des appels téléphoniques, ce qui, dans le pire des cas, peut entraîner des milliers de dollars de frais de numérotation internationale après seulement quelques jours.

Une fois encore, on ne saurait trop insister sur le fait que ces deux issues sont tout à fait possibles tant que des dispositifs TLS 1.0/1.1 restent sur votre réseau. La seule façon de vous protéger contre les pertes financières et l’exposition de votre identité de cette manière est de passer à TLS 1.2.

Pour une sécurité accrue sur votre réseau, envisagez d’utiliser Wildix, la seule plateforme sur le marché qui est 100% sécurisée par conception pour des communications sûres sans SBCs ou VPNs externes. Vous trouverez tous les détails sur la manière dont Wildix assure cette sécurité dans notre livre blanc sur la sécurité.

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Une introduction à React & React Native

React Logo

Présentation de la technologie qui se cache derrière le WMS 5

L’un des grands noms de la technologie actuelle est React, ainsi que sa branche mobile, React Native. En fait, ces deux technologies ont été dévoilées dans le cadre de la récente mise à jour de Wildix, WMS 5.

Bien qu’il ait été annoncé que React améliorerait le software Wildix, beaucoup se demandent peut-être comment cela va se passer exactement.

Pour répondre à cette question et à d’autres qui pourraient survenir, examinons React de plus près.

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